Selon la
Chambre de Métiers, l'artisanat est la promesse de l'emploi futur
Lorsqu'on se promène dans les rues des grandes villes telles que Paris, Lyon ou Marseille, on est tenté de se demander si, en France, l'artisanat existe toujours. Et si, surtout, il y a des chances qu'il survive les années de crise... Et pour cause.
Toutefois,
les chiffres de la Chambre de Métiers et de l'Artisanat
redonnent plutôt espoir. Selon eux, il y aurait 3 millions d'artisans en
France, repartis sur 930.000 entreprises. Plus positif encore : chaque année,
l'artisanat embaucherait quelque 100.000 personnes. En plus, 300.000 emplois se
libéreraient dans les prochains dix ans par des départs en retraite.
L'artisanat
en France représente-t-il donc une garantie d'emploi pour l'avenir ? - Il
paraît que la réponse à cette question dépend surtout de l'emplacement de
l'entreprise qu'un jeune artisan veut créer ou, alternativement, par laquelle
il veut se faire embaucher. Car l'observateur des entreprises dans les grandes
villes a absolument raison : les artisans se concentrent moins sur les métropoles,
mais plutôt sur un milieu rural ou de petites villes. Ainsi, juste 28 pour cent
des entreprises d'artisanat sont implantées dans des villes avec plus de
200.000 habitants tandis que 41 pour cent se trouvent dans des communes plus
petites et 31 pour cent en milieu rural. Autrement dit : l'artisanat se
concentre aujourd'hui à des endroits qui sont moins envahis par les grandes
surfaces d'origine internationales dont les services font sérieusement
concurrence à ceux des artisans traditionnels.
Les métiers
des artisans sont restés classiques : le secteur de la production prédomine
toujours avec 430.000 entreprises contre presque 350.000 dans le bâtiment et
290.000 dans l'alimentation. Facteur positif : l'augmentation nette du nombre
d'entreprises dans les métiers d'art. Comme dans les métiers des artisans en
général, ce sont surtout les secteurs classiques des métiers d'art qui, un peu
oubliés au cours des décennies, reprennent force : on observe l'installation de
jeunes fleuristes, de bijoutiers, de designers de meubles modernes ou de
maroquiniers. Le métier du graphiste qui, pendant quelques années, semblaient
perdu face aux professions techniques a retrouvé son sens : entre-temps, les
entreprises ont compris qu'un webmaster ou programmeur n'est pas en mesure de
remplacer le graphiste "classique".
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Laure Malombe